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ASPECTS PRATIQUES, TECHNIQUES ET MATERIELS DE LA MODELISATION Et si prétendre établir la carte
des aspects pratiques, techniques et matériels de la modélisation relevait de
la mission impossible[1]
? Cet essai de "triangulation judiciaire" s'est vite avéré un
exercice fort délicat en regard de la nature même de la mission, des moyens et
du temps de rédaction in fine disponibles. 2. L’hésitation ne s’enracine pas dans
une querelle stérile des anciens et des modernes. L’expérience d’homme du siège
l’a engendré et la nourrit encore. En
effet, du fond de terres d’accueil d’Armor, dès 1984, s’est posée la question
du recours aux "grilles de jugement" laissées par un
prédécesseur. La
proximité de Tréguier [4]
sans doute, l’hérétique entra en "adoration". Il devint membre d’une
secte qui vénérait le "traitement automatique des informations" [5].
Et les grilles manuelles de devenir "trames" sur divers systèmes
informatiques [6] mis en place
entre temps. Tout à la fois une confirmation et un mariage, mais aussi un
engagement conscient vers la "modélisation quantitative". La charge
de cette juridiction cumulant les compétences civiles et commerciales n’y était
pas étrangère [7]. 3. Un constat s’impose ici : l’aspect
utilitaire n’a pas disparu [8]
mais il a été atteint par le syndrome du "technicien de surface"… 4.
On aura compris qu’au-delà ou en deçà des appellations, les
réalités n’ont guère évolué et les problématiques sont restées les mêmes :
par la plume ou le clavier, la même question se pose du rapport du juge à la modélisation selon une conception idéale de
l'œuvre de justice. On ne peut que lui adjoindre le questionnement [11]
de celui auquel le recours à la modélisation est, par essence, opposé [12] :
le justiciable. 5. Le juriste souhaite d’emblée rappeler
l’obligation de motiver une décision de justice. 6. Mais déjà le technicien rattrape le
juriste, à moins que ce ne soit l’inverse. 7. Comme ce qui touche à l’informatique
judiciaire imbrique souvent le juridique et le technique, il convient de souligner que le
modèle de décision ne pourra que varier avec la nature de celle-ci. Le
magistrat a-t-il nécessairement besoin d’un Mont Blanc pour prendre de la
hauteur dans ses jugements, arrêts ou ordonnances ? La rigueur de son
style ne s’affirme-t-elle que par une plume sergent-major ? 8. Les modèles fermés Comment
les définir ? Ainsi
abordés, les modèles fermés peuvent poser problème, selon leur contenu, en regard
de la jurisprudence. Gardons à l'esprit, que la Cour de Cassation sanctionne
tout à la fois l'inexistence, l'insuffisance et la qualité de la motivation de
fait [41]
et, qu'en outre, elle veille à ce que le juge applique avec exactitude les
règles de droit aux faits du litige. Pour
le juge, est-il juste de soutenir que tout système fermé est attentatoire, par
principe, à sa liberté sacrée de décision ?
La réponse à pareille question ne peut être d'un bloc. Elle doit
différencier. L'ordinateur permet d'en produire à plus grande échelle [45] 8.1 L'imprimé type papier 8.2 1° Les ordonnances sur requête L'article
495 du Nouveau Code de Procédure Civile rappelle que ces décisions doivent être
motivées. En pratique, l'intervention de l'institution judiciaire est plus que
limitée, voire quasi inexistante. Comme il vient d'être vu, le juge n'a
quasiment que la liberté de signer ou de le refuser la requête [48].
Au moins dans certains cas [49]. Sûr que certains magistrats pourraient venir hurler à l'hérésie et soutenir que le vrai magistrat [52] n'accepte jamais [53] de signer quelque chose qu'il n'ait pas pleinement décidé lui-même, qu'il ne peut s'estimer lié par le texte préétabli, qu'il peut toujours le modifier. Ne serait-ce pas se cacher la réalité de certaines juridictions... comme permettent de le redouter les mouvements actuels de magistrats au demeurant appuyés par des organisations professionnelles d'avocats. 8.3 2° Les actes de gestion de la procédure 8.4 Pourtant, intéressons-nous aux ordonnances de clôture et de radiation qui toutes deux exigent une ordonnance en la forme, non motivée. Force
est de constater que ces décisions procèdent bien d'une appréciation d'un juge
qui a considéré, dans un cas, la phase d'instruction du dossier comme parvenue
à son terme et, dans l'autre, que les parties se sont abstenues d'accomplir les
actes de la procédure. Traditionnellement, elles ont été traitées sous forme d'imprimés remplis par le greffe et soumis par celui-ci à la signature du juge [56] au cours de conférences de mise en état pendant lesquelles le magistrat évacuait les piles de dossiers. Dans ce contexte, la clôture (décision et signature l'officialisant) intervenait au cas par cas. Le juge conservait une large part d'imperium L'informatisation des greffes a modifié en profondeur ce dispositif et apporté le changement d'échelle signalé par ailleurs (Cf. note 45) et caractérisé par un véritable traitement à la "chaîne". 8.5 Si les mesures d'administration
judiciaire se prêtent à une modélisation poussée à sa simple expression,
l'approche doit être plus nuancée avec certaines mesures à caractère
juridictionnel. Partons
d'un exemple : une demande d'expertise médicale à la suite d'un accident de la
circulation. D'emblée, l'aspect factuel reprend vigueur : l'accident lui-même.
Un système fermé paraît donc exclu. 9. L'imprimé informatique N'émanant pas de l'institution judiciaire [57], les ordonnances sur requête ne se prêtent guère à un traitement de masse comme les ordonnances de clôture ou de radiation ou celles statuant sur une mesure d'instruction. Pour
cette dernière, il n'existe guère de difficulté en terme de negocium. Le
magistrat en a décidé à l'unité. Ensuite, le greffe peut éditer l'intrumentum
sous une forme standardisée. 9.1 Pour l'ordonnance de clôture, la
mise en œuvre de la gestion informatique de la mise en état [58]
a conduit à un changement en profondeur des pratiques et représente quelque
part l'illustration des limites de la modélisation. 9.2 Si l'on
compare avec les imprimés classiques, on voit immédiatement la différence. Ce
n'est plus la décision du juge qui est formalisée par le système (papier).
C'est le juge qui apprécie la décision prise par la machine [60].
Le rôle du premier devient secondaire [61]
par rapport à l'intervention de la seconde. 9.3 Qu'en sera-t-il avec l'avènement de
la signature électronique dont on est loin, aujourd'hui encore [63],
de cerner tous les effets ? 10. Les systèmes ouverts Que faut-il en attendre ? Pour l'essentiel, qu'ils apportent un gain d'efficacité dans la production, tout en respectant autant que faire ce peut la liberté du juge, et en s'inscrivant dans une réelle démarche de qualité [64] Juge,
liberté, qualité, productivité ! Ne seraient-ils pas les ingrédients d'une
quadrature [65] du cercle
judiciaire ? Le magistrat chargé de juger veut le faire en toute liberté en
manifestant un souci ancien de qualité, avec un impératif récemment renforcé de
rapidité [66]. Tout ce
qui peut lui permettre d'atteindre ces objectifs est à retenir. Le modèle
ouvert y contribue. 10.1 Une présentation des modèles applicables Le magistrat soucieux de parvenir à ces fins n'a que l'embarras du choix. La liste qui suit est seulement indicative 10.2 Il peut recourir à ses propres formules. Qui
utilise Word sait recourir à la "touche de fonction F3". Couramment,
on l'associe à des formules de politesse ou à des formules couramment utilisées
dans la profession. Elle accepte aussi c parfaitement des attendus [67]
de tous contenus. Les solutions suivantes y contribuent encore plus largement. 10.3 Du stade artisanal, il peut envisager de passer à un stade quasi industriel en élaborant des décisions-types qu'il aura conçu entièrement lui-même. A charge de prévoir des formules souples mais suffisamment explicites, il peut créer ses trames personnelles dans lesquelles il pourra exercer un libre choix entre des bibles ou des attendus. 10.4 Accédant presque au sommet de la technologie, il pourra profiter de trames qui lui sont fournies par l'institution dans lesquelles il pourra exercer un choix comparable à celles qui lui sont personnelles. Le plus procuré ici vient de ce qu'il entre directement dans le futur instrumentum, sans opération de transfert parfois fastidieux [70] sous forme d'échange matériel de disquette ou d'envoi de fichier par pièce jointe à un mel au cas de messagerie disponible 10.5 Enfin, le nec plus ultra de
l'informatique judiciaire : les systèmes intégrés, ouvrant au magistrat le
jugement [71] assisté par
ordinateur. Ils s'inscrivent tout à la fois dans l'élaboration de la décision [72]
(avec un module d'accès à une banque de données juridiques) et dans la
rédaction [73]. 11. Une approche technique On
aura relevé tout au long des développements précédents deux approches purement
techniques : la fusion via des variables [74]
et l'insertion de corpus préétablis. 11.1 Avec les systèmes intégrés, la
technique se diversifie et s'enrichit. Il peut recourir de même à la scanérisation. Deux outils doivent ici être distingués. D'une part, il faut citer le scanner à plat qui, comme une photocopieuse, permet de récupérer du texte grâce à un OCR [76] puis de l'incorporer dans une décision. D'autre part, le stylo ou sa variante sous forme de caméra permet de saisir des portions de texte aux mêmes fins [77] . 11.2 En termes d'aide à la décision, l'accès à des données juridiques (jurisprudence, doctrine, législation) est variable. Le magistrat peut installer directement sur son ordinateur des banques de données juridiques à charge pour lui de s'assurer de l'actualisation des données disponibles.. Facilitant cette dernière, il peut recourir à des cédéroms qui se révèlent plus lentt en temps d'accès et surtout très onéreux voire prohibitifs pour les tours de CD [78]. Il
peut recourir à une variante des deux, encore méconnue mais appelée sans doute
à se développer, sous la forme de copie de CD sur le disque dur [79].
Cette solution conjugue rapidité d'accès et facilité de mise à jour de
l'information. 11.3 Le magistrat peut encore disposer d'un accès à des banques de données en ligne grâce à l'Intranet judiciaire [80] ou sur le Web. Là encore, le marché est d'une grande richesse. 11.4 Evoquons à présent les solutions techniques les plus élaborées, parfois appelées "systèmes-experts" en soulignant que des évolutions ont déjà été enregistrées. Longtemps vantée comme la source future de tous les progrès humains à venir, l'intelligence artificielle a été abandonnée. L'actualité
est désormais à la programmation par
règles, une approche dérivée de la précédente qui confère à la
programmation et à l’élaboration des solutions une grande souplesse et une
réelle fiabilité. 11.5 Dans le domaine judiciaire, un
premier objectif a été envisagé : la modélisation du processus d’élaboration de
la décision en vue d’une production automatisée. Il a été délaissé. Désormais,
l'aide à la décision est visée dans ses
deux composantes : aide à la motivation et l'aide à la rédaction (Cf. 3.1). 11.6 Des principes de base rigoureux ont
été dégagés Pour
certaines procédures, il a été tenu compte de ce que la décision à intervenir
est la résultante d’une succession
d’autres décisions. Le système doit donc assister le magistrat à tous les
stades, quelles que soient les circonstances de fait, l’état de la procédure et
les demandes des parties. 11.7 Ainsi, l'aide décisionnelle est complète. Le
système favorise la structuration formelle de la décision en imposant des
attendus préfixes [82]
mais encore la structuration juridique de la décision en proposant des attendus
types [83]. De
même, un dispositif de débouté peut ainsi être mis en place automatiquement. 12. Bien qu'elle doive être qualifiée d'artisanale et trancher avec ce qui vient d'être examiné, il convient ici de faire état d'une dernière solution. La Cour de Cassation diffuse ses Bulletins d'information (B.I.C.C) sous la forme papier mais aussi sous forme de fichier électronique [84] compressé. Il suffit de le décompresser [85] pour obtenir un fichier HTML [86] et pour se constituer un fonds documentaire constamment mis à jour. Ensuite, pour consulter ses fichiers, l'utilisation d'un moteur de recherches [87] (même modeste) apporte une solution simple mais efficace au niveau individuel. Voici
très simplement et à un coût très limité [88]
une aide appréciable à la décision. Comme les B.I.C.C se présentent sous une
forme abrégée, il est possible de reprendre par copier-coller les attendus
utiles pour se constituer aisément une bibliothèque personnelle (Cf. 10.2). 13. La problématique essentielle Au
fond, modéliser peut ne pas soulever de difficulté particulière si le juge est
à la source même des formules intégrées dans la décision. Au moins en termes de
liberté, car subsiste le danger d'un appauvrissement de langage consécutif à
une trop forte standardisation qui ne favorise pas l'enrichissement. L'atteinte au juge la plus sensible est sans doute celle née de la "fourniture" par l'institution de trames permettant certes un choix mais non modifiables.[89] . Le magistrat serait ici privé de sa liberté et enfermé dans un carcan de formes enfermant sa pensée. 13.1 Le risque n'est pas à négliger pour des modèles fermés. Il ne subsiste plus pour des modèles ouverts qui offrent au magistrat un large choix parmi les attendus disponibles mais encore une possibilité de "débrayer" le mécanisme automatique pour passer en mode manuel [90] . A ce stade, le juge aura la possibilité soit d'intégrer ses propres "attendus-types", soit de saisir du texte libre. Par
ailleurs, on ne peut passer ici sous silence une initiative née du monde
judiciaire. La Chancellerie a livré des trames en juridiction. Des magistrats
les ont adapté ou en ont eux-mêmes créé. Grâce aux listes de discussion [91],
une véritable bourse d'échange est née ! Il ne peut être nié que la richesse
procède particulièrement de la variété et de la multiplicité. 14. Le poste du magistrat des juridictions administratives La justice administrative n'est pas la seule à s'intéresser à la question. Des expériences sont en cours à la cour d'appel de Versailles (une approche spécifique limitée au contentieux du divorce et fondée sur une arborescence) et à celle de Montpellier (une approche généraliste plus orientée vers les moyens matériels au sens strict intégrant cependant des éléments d'aide à la motivation). Par ailleurs, la Chancellerie ayant entrepris elle-même une réflexion de fond sur la juridiction dans le futur, d'autres verront sans doute le jour. 14.1 L'application développée par le
service informatique du Conseil d'Etat mériterait mieux que quelques lignes. En
raison de sa richesse, il ne peut être prétendu ici à une analyse exhaustive. Pour
le magistrat, l'élément de base est constitué par un traitement de texte [93] . Par
ailleurs, un accès est prévu au module d'instruction des affaires permettant
ainsi la recherche multicritères de dossier, l'examen de son historique et une
relative gestion de stock individualisée. 13.2 Le glossaire mérite quelques indications complémentaires. Il correspond à la fonction insertion évoquée supra [95] . Il
constitue une véritable bibliothèque chacune étant identifiée par une
lettre-clé (de A à Z) et structurée en paragraphes identifiés par un code
alphanumérique [96] . Si ces
bibliothèques se rapportent aux matières de base du contentieux administratif,
la première est consacrée à un corpus personnel [97]
tandis que la dernière contient les modèles de jugement. 13.3 Ainsi décrit, le système institue un équilibre entre la machine et l'Homme. Il
préserve la libre rédaction par le magistrat tout en lui apportant des moyens
d'optimiser son activité. A ce titre, il permet de jeter un regard confiant sur
la technique de la modélisation. Et,
si la problématique attachée à la modélisation procédait pour une part
essentielle du fait du magistrat lui-même ? [1] En pure théorie, les limites entre le Droit et la Technique ne sont pas aussi nettes qu'il y paraît. Si vous y ajoutez la pratique... [2] Surnom d’un collègue qu’il sera permis de ne pas nommer. Il avait la particularité de ne jamais rédiger de jugements à moins de dix pages au grand dam du greffe et probablement de l’Académie. Il usait avant l'heure du "copier-coller" avec les écritures des parties, les actes de la procédure, les rapports techniques et autres pièces dont il décidait de l'utilité. Pour autant, pour tenter d’élever un front du refus contre les "grilles", il ne manqua d’alimenter la réflexion collective par des considérations, non contestables dans leur principe, sur la liberté du juge [3] Essentiellement qualitative à ce stade [4] Saint Yves n’est-il pas le saint patron des gens de robe ? [5] Définition couramment admise de l’informatique [6] D’abord un Amstrad 464, puis un 664 et, pour finir dans cette gamme, un PCW 6128. Les "initiés" apprécieront [7] 75% des ordonnances de référé et de mise en état au civil, la quasi-totalité du contentieux du divorce, les actions en paiement furent ainsi traités par grilles ou décisions types [8] Pouvait-il en être autrement ? Il existe toujours et probablement pour de longs temps encore. Il appelle en conséquence la vigilance de notre corps sur cette question. Si nul ne peut nier dans le principe les risques liés à la modélisation, il s'impose pour autant de rester particulièrement serein et objectif. Dans une large mesure, la modélisation constitue un moyen de répondre aux difficultés de la justice (d'un point de vue quantitatif surtout, mais aussi qualitatif). Une approche purement pragmatique et hors de tout dogmatisme conduit à lui reconnaître une raison d'être [9] Au moment où ces lignes sont rédigées, des magistrats défilent sur la place Vendôme ou à proximité de Matignon [1] La convention européenne des droits de l’homme nous y encourage au nom du délai raisonnable [11] En l’exposant très brièvement, au risque de trop simplifier les choses. Une autre note plus approfondie paraît devoir lui être consacrée. [12] Et même imposé [13] Des infractions sans élément intentionnel existent. Le constat de la transgression de la règle suffit [14] Et pas seulement avec sursis [15] La peine la plus lourde constatée fut de deux années. La satisfaction donnée par la Cour à une demande d’annulation de la décision ne fit pas disparaître le malaise. [16] Un rêve inaccessible suite au quasi-abandon de l’intelligence artificielle mais un espoir retrouvé avec la programmation par règles [17] Le juge qui rend une décision sans la motiver renonce-t-il à cette structure ? Je motive, donc je suis … [18] Doit-il y avoir une démarche hiératique du juge ? [19] La notion de déni de justice pourrait encore s'y enraciner [20] Ce qui laverait du péché la modélisation personnelle : la rationalisation de sa pensée et de son expression en vue d’une plus grande efficacité quantitative [21] Tant il est vrai que la modélisation pour un usage purement manuel perd de son efficacité. Elle la conserve dans une approche purement qualitative en permettant de remédier à des comportements quelques peu discutables comme vu avec "Big Jo" [22] Avec désormais des niveaux de connaissance impressionnant, que ce soit en administration centrale ou en juridiction. Que François, Gérard, Laurent, Luc, Philippe ou Yves se reconnaissent ici. Que les autres qui sont oubliés ne se lamentent pas. Je puis dire leur compétence. [23] Au sens le plus large qui soit : juridictions, barreaux, offices d’avoués, d’huissiers, notamment [24] A la manière de l’électronicien : il faut qu’un circuit soit ouvert ou fermé. [25] C’est le cas des ordonnances sur requêtes [26]
Les saisies apportent les données d’identification (parties, présentation
succincte de la procédure) [28] Ceux constatant un désistement d’instance, d’appel, par exemple. [29] Pour les avoir pratiqués quelques années, parfois les subtilités du droit judiciaire privé méritent largement ce regard préalable [30] En nombre non négligeable [31] Il est difficile de le nier [32] Mise en place d’arborescence, voire programmation par règles [33] Dans peu de temps, espérons-le, le travail collaboratif (ou groupware) apportera un nouveau progrès en ce sens [34] La notion de "mutualisation des tâches" mise en avant par la Chancellerie répond à des réalités qu'il est difficile d'écarter [35] Faut-il véritablement le craindre ? [36] Et si l’on parlait de celui mis en œuvre dans les expertises ? [37] Il faut bien admettre qu'elle la limite pour partie sans, cependant, en remettre en cause le principe ! [38] Traités par le système [39] Laissés à l’initiative et à l’inspiration du magistrat [40] On ne peut résister ici à rappeler que parmi ces décisions, celles dites "sur requête" sont en pratique préétablies par l’avocat ou l’huissier, la liberté du magistrat étant limitée à apposer sa signature sous un texte rédigé par un autre [41] Même si la question a été préalablement laissée de côté [42] J. Héron Droit judiciaire privé Montchrestien p. 299 [43] Pourtant, en pratique le juge signera, confronté qu'il est à la surcharge de ces tâches. Même si on ne peut que s'en émouvoir par principe, faut-il blâmer un tel juge pris entre les grands principes et les réalités de son quotidien. ? Il sait qu'il ne pratique pas une justice de qualité. Il sait qu'il évacue plus qu'il ne traite les demandes qui lui sont soumises... [44] Ne le cachons pas, ce distinguo vise à montrer que la modélisation telle qu'il en est parlé aujourd'hui n'est pas la source du mal en elle-même. Elle en est plutôt, avec d'autres éléments, un révélateur. Le mal est ancien (certains diront non sans raison qu'il s'aggrave) et les imprimés étaient déjà une solution d'efficacité pour améliorer le temps de réponse du juge. [45] L'opposition entre les exemples manuels et les exemples informatiques pointent une réalité indéniable. Avec l'ordinateur est survenu un "changement d'échelle". [46] Lorsque ce n'est pas le fait du greffier ou de l'assistant de justice [47] En pratique, elles le sont souvent ou au moins sont des modèles-types repris par l'avocat et mis en mémoire dans une machine à traitement de texte. [48] Un certain esprit "chagrin" pourrait même conduire à s'interroger sur la réalité de cette liberté en regard de la surcharge des juridictions et du productivisme qui parfois y sévit ! [49] Ainsi pour une requête autorisant un acte d'instruction au civil [50] Avec ses termes, personnels ou repris dans un modèle, là encore [51] Le montant de la somme garantie pour certains actes d'exécution [52] Au rang desquels ils se comptent bien sûr [53] Ajoutant probablement que c'est là sa grandeur [54] J. Héron Droit judiciaire privé Montchrestien p. 350 [55] Elle peut surtout se trouver éteinte, le temps passant... [56] On pratiquait déjà une modélisation [57] Cf. supra 8.2 [58] Soulignons au passage que l'implantation des chaînes civiles est une des grandes réussites de l'informatique judiciaire conduite par la Direction des Services Judiciaires [59] Une copie en étant adressée aux parties [60] Techniquement, ce mécanisme est indéniable. Si la décision n'a pas été prise, il n'y a pas d'édition de l'ordonnance [61] Au moins chronologiquement [62] Voire d'une chambre à l'autre dans une même juridiction [63] Annoncé depuis quelque temps, un décret d'application n'est toujours pas intervenu, ce retard traduisant probablement les difficultés techniques rencontrées [64] Au prix cependant d'une certaine standardisation de l'expression de la pensée et peut être de la pensée tout court [65] Venant s'ajouter aux affres de la triangulation... [66] Le délai raisonnable s'impose désormais à lui avec la CEDH [67] En fait ou en droit [68] Autrement dit, le "pouvoir à l'imagination" [69] Voir aussi 12. [70] Et mal maîtrisé [71] Ou l'arrêt, ou l'ordonnance [72] Negocium [73] Instrumentum [74] La valeur du champ varie d'un cas à l'autre et doit être saisie ou fournie en conséquence. [75] La valeur du champ est la même pour une série et n'a pas à être saisie au coup par coup [76] Logiciel de reconnaissance de caractère. Le marché place en tête OmniPage Pro 10.0 [77] Et avec le même recours à un OCR Aucun produit ne s'est encore véritablement imposé sur le marché [78] Appelés aussi "Juke-Box" [79] Divers produits de cette nature émergent, notamment CD Copier [80] Réseau Privé Virtuel Justice [81] Les arbres de décision induisent souvent des tailles gigantesques de l'application [82] Ils permettent de mettre en place l’ossature de la décision du chapeau au dispositif [83] Ils permettent de justifier la décision en proposant des attendus facultatifs alimentant et structurant la décision (en matière de preuve, de moyens de défense, de qualification de griefs) [84] Hier adressé directement aux abonnés à la liste de diffusion et aujourd'hui disponible sur le site d'où il convient de le télécharger [85] Grâce à un produit tel que WinZip dont la version freeware anglaise suffit largement [86] A la norme Web [87] Tel que InfoRapid Search & Replace d'Ingo Straub dont une version freeware est distribuée [88] Seulement le téléchargement des fichiers zip [89] Paramétrables dans le jargon technique [90] Les adeptes de la photographie en connaissent les avantages [91] Dont la naissance est à mettre au crédit de quelques magistrats [92] Ce module porte le nom d'Ariane, symbole moderne de technologie avancée [93] Sans entrer, là encore, dans une querelle stérile, il sera souligné qu'au-delà du choix de WordPerfect, se pose le problème de la version (6.1) [94] Ce module de gestion porte le nom de Skipper [95] Cf. 10.2 [96] Trois lettres et trois chiffres. Ces codes sont utilisés via des touches de fonction [97] La dimension liberticide de tout système est ici gommée [98] Substitut Général au début des travaux du groupe et désormais Délégué de la Commission de l’Informatique des Réseaux et de la Communication Electronique au sein du Ministère de la Justice
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